Points de vigilance spécifiques au réemploi des ardoises naturelles
- Toit de Paris
- il y a 1 jour
- 2 min de lecture
Le réemploi des ardoises naturelles présente des avantages écologiques et patrimoniaux, mais il implique plusieurs points de vigilance à respecter pour garantir la qualité, la sécurité et la durabilité de la nouvelle couverture.
1. État général et tri des ardoises
- Inspection minutieuse : Un examen global de la toiture permet d’évaluer le potentiel de réemploi. Il faut vérifier l’âge, l’aspect général, la pente, le nombre d’ardoises cassées, le pourcentage de réparations, la présence de décolorations ou de délaminations.
- Tri qualitatif : Les ardoises doivent être triées selon leur modèle, leurs dimensions et leur état. Les ardoises de faible épaisseur, à forte teneur en calcite ou pyrite, se dégradent plus vite et sont moins adaptées au réemploi.
- Pourcentage de perte : Pour les lots anciens et fins, le taux de perte peut atteindre 80 %, en raison des bords abîmés, coins cassés ou casse lors de la dépose.
2. Dépose et manipulation
- Dépose professionnelle : La récupération doit être réalisée par un professionnel, dans le respect des règles de sécurité, pour limiter la casse et préserver la qualité des ardoises.
- Test de démontage : Un test de démontage ou l’avis d’un expert permet d’évaluer la faisabilité et la rentabilité de la dépose.
3. Nettoyage et préparation
- Nettoyage doux : Utiliser une brosse douce pour éliminer mousses et salissures. Il est déconseillé d’utiliser un nettoyeur haute pression, qui pourrait endommager la surface et l’étanchéité des ardoises.
- Retraitement : Certaines ardoises peuvent être retaillées ou recalibrées selon le modèle souhaité. La réfection des trous de clous est possible sous conditions.
4. Stockage et transport
- Stockage adapté : Les ardoises doivent être stockées sur la tranche, séparées par couches, dans des palettes-box, pour limiter les risques de brisure et éviter l’accumulation d’eau.
5. Caractéristiques techniques et environnementales
- Influence de l’environnement : L’orientation de la toiture, la pollution atmosphérique, la proximité de la mer ou d’arbres, l’isolation et la ventilation de la sous-toiture influencent la qualité et la longévité des ardoises.
- Substances dangereuses : Vérifier la présence éventuelle de substances dangereuses (plomb, amiante dans les anciennes couvertures).
6. Mise en œuvre
- Absence de documentation technique : Les ardoises de réemploi n’ont généralement pas de documentation technique ni de guide spécifique de pose. Il est conseillé de faire appel à un professionnel qualifié pour la mise en œuvre.
- Normes de pose : Se référer aux normes européennes EN 12326-1 et -2 pour les caractéristiques techniques, même si elles concernent les matériaux neufs, et aux normes nationales pour la pose.
7. Compatibilité et homogénéité
- Homogénéité des lots : Les ardoises réemployées peuvent présenter des différences de dimensions et de teintes entre lots, ce qui peut affecter l’esthétique et la régularité de la couverture.
En résumé, le réemploi des ardoises naturelles exige une sélection rigoureuse, une manipulation précautionneuse, un nettoyage adapté, un stockage soigné et une pose professionnelle, tout en tenant compte des spécificités techniques et environnementales du matériau.
Commentaires