Le style Haussmannien est le témoignage du Second Empire, une période bouleversante pour la ville de Paris. Napoléon III arrive au pouvoir et demande en 1850 au baron Haussmann de réaliser ces projets. La capitale toute entière va devenir un véritable chantier. Le seul point noir de cette réorganisation : 20 000 immeubles seront détruits, dont certains étant des immeubles historiques, ou encore des quartiers entiers, tels que l’île de la cité, seront rasés.
En revanche, ce projet aura pour conséquences bénéfiques de combattre efficacement les épidémies avec l’assainissement urbain comme la création de plusieurs kilomètres d’égouts, de jardins publics. Des milliers d’arbres seront plantés et 34 000 immeubles seront reconstruits.
Le style haussmannien se distingue par plusieurs caractéristiques. La façade extérieure, étant l’un des éléments les plus représentatifs de son esthétisme. Construite en pierre de taille, elle forme un seul et même ensemble architectural cohérent : ses lignes sont similaires et font la même hauteur. L’immeuble haussmannien typique ne dépasse jamais les 6 étages. Leur gradation esthétique est parallèle à la gradation sociale. Plus l’on monte en étage, plus les décorations se font sobres, et les hauteurs de plafond se font moins importantes. De plus, la hauteur d’un bâtiment haussmannien doit être proportionnelle à la largeur de la rue.
Le rez-de-chaussée ainsi que l’entresol étaient réservés aux commerces. La configuration est restée la même aujourd’hui, sauf dans les immeubles haussmanniens de grande bourgeoisie, où de superbes lofts y ont parfois été aménagés.
Le deuxième étage, lui, possède les plafonds les plus hauts de l’immeuble, un balcon et des encadrements de fenêtres très distingués. Cet étage était destiné aux bourgeois et aux nobles. Notons qu’au XIXème siècle, l’ascenseur n’existait pas encore.
Les troisième et quatrième étages sont eux, bien plus classiques par la hauteur de leurs plafonds moins importantes. Une fois le système de l’ascenseur mis en place, ces étages sont devenus prisés ; des balcons individuels sont apparus.
Le cinquième étage possède un balcon filant, la hauteur de plafond diminue encore, et les décorations se font plus rares. Aujourd’hui, ce sont les derniers étages les plus visés en raison de la vue panoramique qu’ils offrent.
Le dernier étage, servant de combles et d’appartements de service pour le personnel, propose aujourd’hui des « chambres de bonnes ».
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